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CHRONIQUE DE "RENEGADE"

BEST 162 - JANVIER 1982

Phil Lynott s'est il engagé dans la cause vietnamienne avec l'ensemble de ses boys ? Le drapeau rouge à l'étoile d'or du THIN LIZZY flotte sur une hallebarde au-dessus de la grisaille parce que les boys sont enfin de retour en ville.

Si en génèral je préfère le Lynott solo aux prestations de la machine THIN LIZZY, c'est que, isolé, il prend pus de risques musicaux : Phil ose la différence. Lorsqu'il s'agit du groupe, c'est une autre histoire; le rock est une affaire sérieuse, on exacerbe un détail de la panoplie du rocker. Alors pourquoi pas RENAGADE, le rebel idyllique and also romantique en quête d'une bonne vieille cause à maquer.

Ca, c'est pour l'emballage, le concept à travers les rayons X. Heureusement, il y a la musique, le Lizzy sound qui offre une palette suffisamment variée pour qu'on ne prenne pas le temps de bailler. THIN LIZZY a beau être anglais (vache ! si Phil avait lu ça !!!), sa sensibilité rock me rappelle plutôt celle des yankees, parce que quelque part c'est du même professionnalisme dont il s'agit. Au fil des chansons, la guitare de Lynott trace des éclairs dans le paysage sonore et, comme dans un studio de cinéma les plans se succèdent. "Hollywood" c'est bonsoir Boston, "no one told him" pop ice cream soda, "renegade" c'est du heavy metal Petty cool melodie, "angel of death" ou le souffle rauque du rock fort et enfin "leave this town" qui ressemble à une rencontre entre AC/DC et les STRAY CATS.

Dans son genre, Phil Lynott cultive une certaine maîtrise du rock-métal poli et incisif. "Renegade" a un profil fort convenable de jeune casse-cou qui pratique l'éclectisme rock. En ces périodes peu troublées et monotones, jeunes gens si votre budget pour l'exercice 82 comprend un alinéa "métal lourd", je vous engage à assurer sec chez THIN LIZZY.

Gérard Bar-David