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PHILIP LYNOTT - SOLO IN SOHO

BEST 143 - JUIN 1980

Thin Lizzy ne m'a jamais fait plus d'effet qu'Adam Ant, je suppose, à Max Pol Fouchet, et ceci étant dit il n'y a vraiment pas de quoi en écrire un roman. Pourtant j'aime bien le bonhomme, Phil Lynott, je lui trouve de la prestance : la trombine, la dégaine. Regardez-le surla pochette. C'est gratuit. Il a du potentiel trouvez pas ? De la graine de star. Blague à part, il y a matière à exploiter autour du personnage seul, bien plus qu'au sein d'un groupe qui n'a pas d'image (sinon celle du bonhomme en question). "Solo in Soho" est un disque pour se faire plaisir, d'un côté comme de l'autre, une ballade touche à tout à travers différents horizons, comme pour se présenter.

On découvre les goûts su monsieur, on fait connaissance sur un disque pluraliste qui à défaut d'être vertigineux apparaît comme terriblement attachant. C'est que Phil Lynott est attachant avec se scompositions en demi-teintes, sa sensibilité délicate, ses déclarations d'amour. Cette Ode à un homme noir par exemple où il commence par "Si vous voyez Stevie Wonder - dites lui que je l'entends - si vous entendez Stevie Wonder - dites lui que je le vois - je ne veux pas de chansons pour les plantes - je veux la liberté dans la ville". Il y a de tout dans ce disque décontracté, ça va des influences de Dire Straits ("King's call avec Mark Knopfler") à Steve Miller ("tattoo", "girls") en passant par Gary Numan ("yellow pearl" avec une voix féminine qui débute le morceau sur un accent français fortement prononcé).

Il y a des blues, des blues rock, des ballades, des rocks et "solo in Soho" (le morceau) est une manière de reggae avec une superbe mélodie. Tout cela conserve une unité parfaite grâce à la voix de Lynott, paresseuse, satinée et lascive. Un disque intimiste, produit avec goût et gavé de feeling. Celui d'un homme qi a le coeur gros et les émotions fortes.

Philippe LACOCHE.Bill Schmock