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> MOTHER’S FINEST

MOTHER’S FINEST est un OVNI !!! Dans la lignée de Sly and The Family Stone, mais en allant beaucoup plus loin que ces derniers, MOTHER propose une fusion de grande classe – reconnaissons le enfin – bien avant tout le monde. Trop tôt sans doute, la succès d’estime dont bénéficie la bande à Joyce et à Murdok a quelque chose de honteux : Là où bien des groupes inintéressants ont fait carrière MOTHER passe totalement inaperçu pour d’obscures raisons … qu’on a du mal à identifier. Mélange des couleurs de peau ? Mélange des genres ? Quoi d’autre encore ?? Deux chanteurs au lieu d’un ? Des guitaristes qui jouent pour la collectif plutôt que pour leur ego ?

Tant pis. Amateur avisé – et ouvert d’esprit – arrête toi quelques minutes et procure toi quelques unes de ces pépites,  tu ne le regretteras pas !

 Mother s Finest - 1976

Premier album et déjà ce style si particulier, on oscille sans arrêt entre groove et guitares heavy, entre solis et grosse basse. On découvre une chanteuse plutôt dans la veine des Supremes. Les chœurs assez présents sur ce premier album rappellent l’héritage du Gopsel. Un disque fort, qui ne ressemble à rien d’autre à cette époque.

On retiendra : chez MOTHER on retient toujours tout.

Another Mother Further - 1977

Dans la lignée du précédent, mais en plus fort. On ne résiste pas à Mickey’s Monkey qui rend à Dozier/Holland ce que Led Zeppelin leurs avait volé sur Custard Pie (méchant Page !!!), ou à Baby Love ou encore à Piece Of Rock. Qu’on se le dise, cet album est un sommet du genre.

Mother Factor - 1978

Deux albums de haute volée, mais deux échecs commerciaux. FINEST propose ici une musique plus en accord avec son temps. Entre funk et groove, parfois teintée de disco et dans laquelle les guitares jouent plutôt en retrait. Malgré tout, pour qui aime Joyce, ça colle !

Iron Age - 1981

Totalement à l’opposé du précédent, on s’aventure ici sur un terrain franchement heavy, en dehors de toute considération funk … Mais l’œuvre est totalement maîtrisé, un très bon album là encore, Evolution ou Moving On raisonneront longtemps dans les baffles après extinction des feux !

Looks Could Kill- 1989

8 ans plus tard, le groupe revient avec cet album à nouveau plutôt orienté funk ou groove. Entre temps, Joyce aura tenté l’aventure solo avec les deux imbuvables et décevants Looking For Trouble et Wanna Play Your Game. Retour donc aux affaires, avec un disque décevant à l’époque, car les rares amateurs du genre attendaient bien plus de guitares surtout dans une période où la fusion devenait enfin un genre (Dan Reed Network, RHCP, Faith NBo More, et ainsi de suite).

Black Radio Won't Play This Record - 1991

Le titre est clair … et tout à fait lucide !!! FINEST revient vraiment avec celui-ci, enfin !!! groove, funk, grosses guitares, tout ici se marie à merveille. Just Like A Negro, titre d’ouverture, annonce la couleur : métissage ! Beaucoup de temps forts, Cry Baby, Stop, Move, Generator et ainsi de suite font de cet album une pièce maîtresse de la discographie du groupe.

Meta-Funk'n Physical - 2003

12 ans sans aucune nouvelle, quelques dates ci et là, un live … mais rien de bien sérieux, jusqu’à celui-ci. Aie aie aie … c’est à monsens THE album, tout y est, les expériences musicales précédentes se mélangent et donnent une couleur assez équilibrée à celui-ci. Il ne penche ni tropd’un côté ni trop de l’autre. Dès le premier titre on est en terrain connu semble t il, mais que de surprises en fait dans les arrangements, les agencements, les trouvailles, les mélanges de genre, et que dire de cette cover de If 6 Was 9 ! En attendant une suite à celui-ci … mais quel album !!!