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> THE KINKS

L’ami Olivier nous offre cette fort belle page sur   THE KINKS ! merci !

The Kinks pourrait bien prétendre au titre de meilleur groupe des années 60 tant ils ont su renouveler leur son et ne jamais s’enfermer dans un seul style tout au long de leur carrière. A l’origine des Kinks se retrouvent les 2 frères Davies (demi-frères en réalité) : Ray, qui a toujours excellé dans l’écriture et Dave, le plus jeune et énervé des deux, accessoirement talentueux guitariste.

Les Kinks auraient dû finir au panthéon aux cotés des Beatles et des Rolling Stones, mais l’Histoire en a décidé autrement. Et pourtant....

Les Kinks accèdent au succès en 1964 d’une façon fulgurante en créant un son rageur et dévastateur pour l’époque : le hard-rock avec le tube You Really Got Me, repris un nombre incalculable de fois par les plus grands. Tout semble leur sourire : le NME les gratifie du titre de meilleur groupe, devant même leurs comparses les Beatles, leurs concerts attirent des hordes de fans...Mais la brutalité de leurs concerts (le punk avant l’heure en quelque sorte) leur vaudra une interdiction de concerts aux Etats-Unis : ils ne feront pas partie de la British Invasion.

C’est alors le véritable début des Kinks : Ray Davies, lassé du son qu’il a créé, se met à la pop, et signe par ailleurs des véritables bijoux, non corrompus par l’argent (contrairement à certains...) aujourd’hui reconnus à leur juste valeur. Mais les Kinks seront tristement attirés par les sirènes du hard-rock FM...

Note : je possède les rééditions des albums par Sanctuary datant de 2004, comprenant en bonus les faces B et des inédits, souvent aussi bons que les singles. Je tiens compte de ces bonus dans la critique des albums, les chansons sont mises entre parenthèses.

The Kinks 1964

Leur premier album n’est pas vraiment bon. Il contient bien entendu le tube interplanétaire You Really Got Me, mais le reste n’a pas vraiment grand intérêt, entre reprises de standards du blues et compositions enregistrées à la va vite. A noter que la réédition propose par contre l’énorme All Day And All Of The Night, dans le même style que You Really Got Me (riff, refrain, solo...) et une reprise complètement déjantée du classique Long Tall Sally.

On retiendra: You really got me (All day and of the night, Long Tall Sally)

KindaKinks 1964

On sent déjà un effort, les compositions sont plus travaillées, toujours dans la même veine Rhythm’n’blues mais cet album a hélas été enregistré rapidement uniquement pour surfer sur la vague du succès, avec encore quelques reprises...Promis, les Kinks ne recommenceront plus ! On sent déjà quelques réminiscences pop à l’horizon avec Tired Of Waiting For You.

On retiendra: Tired of waiting for you, Got my feet on the ground, Come on Now (I Need You)

The Kink Kontroversy 1965

Un album un peu plus blues, qui a surement influencé les Yardbirds voir Led Zeppelin pour créer un son heavy-blues. Cette fois, les Kinks réalisent un excellent album. Il y a toujours leur bon vieux hard-rock (Till the end of the day), mais aussi des chansons plus pop comme Im on a Island et the World keeps going round. (A noter que la réédition contient le génialissime Delicated Follower of fashion)

On retiendra: J’hésite à enlever quelques morceaux....non, finalement on garde tout !

Face To Face 1966

Les Kinks obtiennent enfin le son qui fera leur renommée, inaugurant ce qu’ils appellent eux-mêmes le Golden Age. L’album sonne beaucoup plus pop que les précédents (à part quelques chansons). Ray Davies établit ici ce qui fera aussi son succès : une critique vive et humoristique de la société, sur des airs pop immédiatement reconnaissables et entêtants. Lennon l’a même envié pour son talent, c’est pour dire ! De plus, cet album contient de nombreuses expérimentations (sons de cloches, d’oiseaux...).

On retiendra: Tout bien sûr!

Something Else by the Kinks 1967

Les Kinks récidivent et sortent un album encore plus pop qu’avant. Les chansons sont grandioses de simplicité et d’élégance, et le cadet Dave met aussi la pâte à la main, ce qui vaut le coup : le classique Death of a Clown par exemple ! Que dire de plus sur ce chef d’œuvre...qu’il contient une des plus belles chansons des Kinks (Waterloo Sunset) ? Que tout y est magnifique, entraînant et original? On tient là sans doute un des meilleurs albums des Kinks. Du génie pop à l’état pur !

On retiendra : Tout ! Tout ! Tout ! La quintessence des Kinks !

The Kinks are the Village Green Preservation Society 1968

Les Kinks accèdent au firmament avec cet album-concept entièrement consacré à la nostalgie du bon vieux temps, de la vie à la campagne, de la confiture de grand-mère. Totalement en contre-pied avec le Sgt Peppers des Beatles et sa complexité avant-gardiste, The Village Green Preservation Society est un pur et simple album de pop, mais magnifié par la beauté magique et intemporelle des chansons. Mais ce fut un bide monumental : les jeunes de l’époque avaient mieux à faire que d’entendre parler de fermes et de trains à vapeur..

On retiendra : TOUT jusqu’à la moindre milliseconde de musique ! The creme of the British Pop !

Arthur (Or the Decline and Fall Of the British Empire) 1969

Retour au rock réussi pour les Kinks ! Cette fois-ci, Ray Davies avait vu les choses en grand : il voulait réaliser un opéra-rock télévisé, mais le projet tomba à l’eau. Il reste tout de même un formidable album concept. Aux côtés de la guitare abrasive de Dave Davies qui fait ici des merveilles comme jamais auparavant, se succèdent des chansons aux multiples facettes. Musicalement c’est du grand art, mention spéciale à Yes Sir No Sir et Mr Churchill Says, quoique toute les chansons méritent l’attention (c’est aussi mon album préféré).

On retiendra : TOUT également !

Lola vs. Powerman and the Moneygoround, Part One 1970

 

Alors que les Kinks sombrent dans le mythe du groupe uniquement adulé par les critiques, le single Lola leur confère un inattendu succès. L’album oscille entre pop-folk et hard-rock, et est (encore) un album concept réquisitoire de l’industrie de la musique. Ray Davies est encore à l’apogée de tout son talent. Une merveille encore une fois.

On retiendra : Tout !

Percy 1971

Percy est un opéra-rock narrant l’histoire de l’homme qui a subit la première transplantation de pénis. Pas vraiment drôle et franchement pas enthousiasmant. On appelle ça un accident de parcours. Qu’est-il arrivé aux Kinks ?

On retiendra : Rien !

Muswell Hillbillies 1971

Le dernier album du Golden Age des Kinks. Encore une fois un album-concept centré sur le thème de la vie moderne et des désagréments qu’elle provoque. L’album contient énormément de styles différents (country, rock, pop, folk...). Encore une fois un grand album, rien à jeter ! Les Kinks ne sonneront plus jamais comme ça hélas ! La fin d’une époque...

On retiendra : Tout, à écouter en boucle en pleurant la fin des Grands Kinks !

Everybody’s in Show-Biz 1972

Nous avons à faire à un double album. Le premier disque est composé de chansons originales autour du thème de la vie de star (alcool, etc...), franchement un cran en dessous des précédents albums. Le second disque est composé d’enregistrements live, permettant de se rendre compte de la force du groupe en concert. Pas franchement un excellent album, mais bon tout de même par rapport aux atrocités que les Kinks vont pondre peu après.

On retiendra : Celluloid Heroes, les chansons live à la rigueur...

The Great Lost Kinks Album 1973

Cet album contient en fait des chansons jamais sorties auparavant et des compositions du frangin Dave Davies, aussi bonnes que celles de l’ainé, mais datant de leur âge d’or. Les chansons sont par conséquent excellentes et auraient pu figurer en face A sans ambigüité. Elles sortent du grenier atterrissent finalement dans cette compilation qui constitue au final un très bon album (A noter que certaines des chansons ici figurent sur les rééditions des albums).

On retiendra : Tout ! On ne se prive pas d’un tel cadeau de la part des frères Davies.

Preservation : Act 1 & 2 1974

Ray Davies s’enfonce dans ses albums concepts. A vouloir faire trop, on finit par faire du mauvais... L’idée de base, un opéra en 2 actes fait chacun d’un album, aurait pu être bonne. Mais l’inspiration n’y est plus, et le tout sonne plutôt comme une bande-son que comme un véritable album et manque d’énergie. Dommage.

On retiendra : Sweet Lady Genevieve…

Soap Opera 1975

 

Les Kinks s’embourbent dans la mièvrerie et le grandiloquent ridicule de leurs concepts-albums...Simplement mauvais. Surement pas un bon album, une arnaque, oui !

On retiendra : Vraiment rien ! DAUBESQUE !

Schoolboys in Disgrace 1976

Un petit peu mieux que Soap Opera...en même temps c’était facile de faire mieux qu’un ramassis de chansons toutes plus mauvaises les unes que les autres. Celui-là n’est guère qu’un peu mieux au final. Mais toujours mauvais.

On retiendra : Rien du tout !

Sleepwalker 1977

Changement de label et d’orientation pour les Kinks. Ray stoppe les albums-concepts et propose avec son frère un pseudo hard-rock mélangé à du punk...moyen moyen...La fin d’une époque, celle des albums-concepts, et le début d’une autre, celle du Hard Rock FM des années 80...

On retiendra : Pas grand-chose...