LE MOT DE DEBORAH

 

Merci Deborah pour ces mots ...

 

J’ai rencontré Christophe en décembre 1993. Ce fut le coup de foudre. Quelques mois plus tard, je tirais un trait sur sept années de ma vie pour me consacrer à mon unique passion : Christophe. Je tombai follement amoureuse de l’homme.

Il venait de sortir Rêve d’Un rêve et je faisais encore quelques concerts de promo pour mon album. Nous avions monté un set deux guitares + voix (le reste étant sur bande DAT) pour un concert à Château Thierry en première partie de… Gilbert Montagné (que Christophe avait croisé à l’époque où il jouait avec Hallyday) ! Nous n’avons jamais vraiment répété pour préparer ce gig. Christophe s’allongeait sur le lit et écoutait les morceaux. Le jour du concert il a pris sa guitare et a tout enquillé ; un sans faute !

J’avais également fait une reprise de " Miss You " des Stones (qui n’est d’ailleurs jamais sortie) et j’avais voulu qu’il joue de " grosses guitares " dessus. Il m’a fait (en une prise) un truc hallucinant. Je suis tombée amoureuse du musicien.

Notre histoire d’amour grandissant, nous avons, par la suite, décidé de faire ensemble le deuxième album de Deborah Lee. " Blue " est le seul titre qu’il a eu le temps de préparer. J’ai écrit le texte quelques mois après sa mort.

Et puis, le 16 août 1994, il est parti. Ma vie a basculé. Je me souviens de très peu de choses. J’ai vêcu dans un état de semi-conscience pendant neuf mois. Je me suis, à ce moment-là, beaucoup rapproché de sa famille ; ce sont tous des gens exceptionnels.

Puis, avec Jérôme, son frère, nous avons préparé Shooting Star. C’était notre façon à nous de lui dire qu’on l’aimait et qu’on ne l’oublierait jamais.

Huit ans ont passé mais Christophe est toujours présent dans mes pensées et dans mon cœur.

Il a traversé ma vie telle une étoile filante, gravant, à tout jamais ma mémoire de son empreinte indélébile, comme le tatouage de son nom que je porte sur le bras.

Paris, le 9 octobre 2002

Deborah