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> Lynyrd Skynyrd - First

Lynyrd fête cette année ses 32 ans d’histoire discographique, retour sur ses débuts officiels en 1973. Retour sur un disque fondamental dans l’histoire du southern rock.

En fait, si ce disque marque la première pierre de cet édifice, il n’en demeure pas moins que Lynyrd a déjà 4 années derrière lui à ce moment précis.
Ses premières démos sont enregistrées courant 1969 quelque part en Floride, sous la conduite de deux guitaristes, Allen Collins et Gary Rossington, et du chanteur Ronnie Van Zant. "Free Bird", morceau de bravoure de ce premier album de 1973, est déjà répétée puis enregistrée 4 ans plus tôt. C’est une précision intéressante parce que nombre des détracteurs de ce groupe fondamental de l’histoire du rock US ont voulu faire croire que ce petit oiseau sortait tout droit des vapeurs de Stairway to Heaven de feu Led Zeppelin. Il n’en est rien.
Mais revenons à nos moutons. AOUT 1973, Viet Nam, flower power et mouvance baba cool ... et puis soudain Lynyrd Skynyrd, groupe de sauvages en provenance de l’état qui 10 ans plus tôt refusait encore les personnes de couleur noire dans ses universités. Le choc.
Autre choc, celui de proposer un rock à trois guitaristes, Ed King étant de la partie depuis fin 72. Et puis, dans le rayon changements, nous avons aussi un clavier, Billy Powell.

Retour sur le contenu musical de cet album : 8 titres le composent, pour presque moitié des ballades signées soit Allen Collins soit Gary Rossington : "tuesday’s gone"(sublime), "simple man" (bis) et bien sûr cet hymne qu’est "free bird", même si ici le titre se termine dans un déluge de guitares écrit en lettres d’or dans la grande légende du rock...
Ironie du sort d’ailleurs, cet hymne à la liberté d’être soit même est signée par Ronnie pour les paroles, mort dans l’accident d’avion de 77, et par Allen, décédé il y a une dizaine d’année après une vie de poisse inimaginable.

Deux titres d’inspiration blues, "things goin’ on" et surtout "mississippi kid", nous ramènent aux racines de Lynyrd... bien plus que "sudiste", qui ne désigne finalement qu’une origine géographique -parfois de façon péjorative sur le supposé contenu politique des idées de ces groupes des états du sud- l’origine de Skynyrd est là, dans le blues et dans la country américaine. Dans le mélange savant de ces deux ingrédients avec le rock anglais de free ou des stones. Et l’ aboutissement de ces multiples influences est représenté par trois autres titres : "i ain’t the one", "gimme me three stipes", et "poison whiskey". Des titres pur jus rock’n’roll, des titres vraiment "killer" nous dirait Lemmy.

Quoiqu’il en soit, ce disque est un album fondateur jetant les bases modernes de ce qu’on appelle maintenant le southern rock, bien plus que le allman brother band ne l’avait fait par exemple. Beaucoup de groupes suivront, tels blackfoot, molly hatchet, 38 special pour ne citer que les plus connus.

Skynyrd se scratchera une sale journée d’octobre 1977, dans le Mississippi, "free bird" passant du même coup à la postérité. Ronnie aura tout juste eu le temps d’évoquer l’abandon du drapeau sudiste sur la scène pour la tournée du moment ... utilisé à des fins affectives, et certainement pas pour des motifs politiques.

Mais, cher lecteur, sache que Skynyrd tourne encore aujourd’hui et nous gratifie régulièrement d’un disque de qualité.

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